Vieille jument malade

Voilà, Mic partage son pré avec plusieurs chevaux. Il y a une semaine le gars qui s'occupe de nos chevaux a remis la vieille jument et l'âne avec Mic et ses copains. Ils étaient séparés durant tout l'été.
La vieille jument, est une selle française d'environ 25 ans ?, qui est ici à la retraite et ses proprios que je ne connais absolumment pas sont assez loin d'ici. Personne ne s'en occupe vraiment et elle dépérit totalement :
On est à la sortie de l'été, et alors que tous les chevaux sont ronds comme des bariques avec toute l'herbe qu'il y a eu, la vieille est maigre, de chez maigre. Je ne l'avais jamais vu comme ça, même en plein hiver sous la neige ! De plus, je m'aperçois hier soir qu'elle a une blessure au paturon du postérieur droit (blessure qui date apparemment de plusieurs jours et donc pas soignée) et le postérieur complètement enflé, du paturon jusqu'au haut de la cuisse.

J'ai prévenu la personne que je connais qui a les autres chevaux et il m'a dit qu'ils avaient prévenus les proprios hier matin.
Bref, je ne sais pas s'ils vont faire venir le véto, je pense qu'elle aurait besoin d'une bonne injection d'antibio dans un premier temps ???
Alors voilà, que puis-je faire à mon petit niveau sans vouloir forcément interférer avec des soins des proprios ni faire d'ingérence ? (en espérant qu'ils fasse quelque chose).

Kaïs j'ai besoin de tes bons conseils :
- lavage au savon de marseille ? (ça c'est pour la blessure qui date mais qui ne semble pas cicatrisée) ?
- argile ? Si oui sur qu'elle zone ?
- un fortifiant genre cure de propolis pour la bouster en secret pour passer l'hiver ?
- autre chose ?
- rien ?

Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas mais je ne veux pas faire de la non assistance à jument en danger ...

Pfff ya des gens je vous jure...

Attention, c'est toujours risqué de s'immiscer dans la gérance (ou non-gérance) d'un cheval qui ne nous appartient pas. Même avec la meilleure volonté du monde, si quelque chose se passe mal, ça pourra te retomber sur le coin du nez (pour être polie). Donc faire quelque chose, oui, mais si possible avec l'accord des proprios.

Petite j'ai eu le cas d'un cheval (vieux et malade mais tellement gentil) que j'allais voir régulièrement chez un voisin mal embouché. Le pré étant clotûré de barbelés, ce qui devait arriver arriva, et juste devant mon nez: le cheval a passé un antérieur entre les fils, a eu un mouvement brusque, et s'est ouvert du boulet jusqu'au genou en face interne de l'antérieur. Une blessure immonde, le sang qui pisse, les tendons sectionnés qui pendouillent. Moi affolée je cours jusque chez moi, préviens maman, on va sonner chez le voisin, voisin absent. Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là?

Ben maman a appelé un vétérinaire qui est arrivé vite vite et a examiné le pauvre vieux dadou, entre-temps le voisin vilain est revenu et n'a rien trouvé de mieux à faire qu'enguirlander ma maman en disant qu'elle n'avait pas à appeler le vété et que, comme c'est elle qui avait appelé, elle n'aurait qu'à le payer, que lui ne prétendait pas payer.

Finalement je ne sais plus comment ça s'est terminé au niveau sousous, mais comme le cheval était déjà bien âgé, plus monté (s'il l'avait été un jour), le vété a remis les tendons plus ou moins en place et a cautérisé direct la plaie avec un truc chaud qui a laissé des lignes noires. le cheval étant blanc, ça m'a vraiment marquée.

Là aussi ne rien faire et laisser le cheval pisser le sang aurait été monstrueux, et la réaction du bonhomme a encore été plus monstrueuse pour moi (je suis presque sûre qu'il l'aurait laissé agoniser en se vidant).

Donc s'il est possible de contacter au préalable les proprios, il faut le faire et obtenir leur accord avant que faire quoi que ce soit.

Imagine maintenant que la jument te blesse malencontreusement. Normalement un cheval doit être assuré en RC. Donc ce serait l'assurance des proprios qui devrait intervenir. Mais ils pourraient toujours dire que tu n'avais pas l'autorisation d'approcher et de soigner leur cheval... et c'est toi qui te retrouves bête...

Ce sont toutes des choses auxquelles il faut penser avant, parce qu'après, c'est trop tard.

Si la jument est vraiment mal en point, il y a toujours la possibilité de faire appel à des associations qui sont là pour ça et ne pas te mettre toi en défaut.

Bon j'ai encore fait une tartine...

Bon +1 avec kalyss, pour avoir manipulé des chevaux qui ne m'appartiennent pas parfois, ben je puis confirmer que c'ets toujours là qu'il arrive une couille.

Sinon savon de marseille sur la plaie coute pas cher peut rapporter gros (mais +++ attention lors des soins cf ce qui a été dit)
Et propolis pourquoi pas. Coute cher mais au moins tu ne risques rien à juste lui filer un morceau de bordel sans attacher ni manutentionner.
A choisir entre les deux, le plus important est le savon de marseille.

Ouiap mais a voir avec les proprios d'abord.
Rhaaa, ca pue complet ces plans là..............

Bon, de retour de week-end hier soir (pas là depuis vendredi soir), je suis passée voir la jument à la tombée de la nuit :
Comme je m'y attendais, il n'y a eu aucune intervention de personne.
Le postérieur a un tout petit peu dégonflé mais la cuisse est dure comme du bois ... Au niveau de la plaie je n'ai pas pu voir, trop sombre, mais rien n'a été fait et ça a l'air d'avoir cicatrisé, surement d'une mauvaise façon d'ailleurs.
Ca fait mal de voir ça, mais bon, vous avez raison ... Il a gelé cette nuit et de toute façon je pense que la pauvre ne passera pas l'hiver, en trop mauvais état ...

Les chevaux ont une volonté de vivre surprenante, il se peut qu'elle tienne.
Malheureusement, tu as fait ce que tu as pu, tu ne peux pas faire grand chose de mieux.

Mic a retrouvé ses quartiers d'hiver, ou il est toujours sur l'autre berge de l'Ouche?

Ils sont toujours au bord de l'Ouche, en face de la maison ... Je pense qu'ils remonteront d'ici 3 semaines, début novembre.

En tout cas ça me fait mal au coeur de voir cette pauvre vieille. B de M de Ch !!!!

Bon, c'est finit, elle est morte mardi soir ...

Je n'ai pas pu passer voir les chevaux mardi, et mercredi soir elle n'était pas là, à l'entrée du pré ... Je n'avais pas le temps d'aller inspecter le fond du pré et je ne me faisais pas trop d'illusions.
Hier soir, les 3 compères (Mic, la jument grise et l'âne) étaient au fond du pré, au soleil, alors que d'habitude ils sont à l'entrée pour attendre la venue du proprio de la grise et moi. En m'avançant à leur rencontre, je me suis dit que peut-être les proprios de la vieille étaient venus la chercher, qu'il fallait un peu de temps pour organiser un rappatriement, c'est pourquoi ils avaient tardé à intervenir ...
Je l'ai trouvé couché au fond du pré, près de ma maison, avec les 3 compères autour, à veiller auprès d'elle.
C'était la vision d'une pauvre jument qui est partit d'une façon peu sereine. Une triste fin pour une bête dont des personnes se sont bien servit pendant de longues années j'imagine et qui a du rendre de bien et bons services. C'est comme ça. Ce n'est qu'un animal et non un être humain, il faut relativiser, mais c'est tout de même une grande tristesse.

Les chevaux étaient tristes hier, et pas très affectueux. En rentrant chez moi, ils étaient toujours là, à cet endroit et j'ai pu observer Mic un long moment qui la reniflait ...

Voilà, la vie continue pour les autres qui se retrouvent maintenant à 3.

elle devait être en vraiment mauvais état: elle est partie dès les premiers froids...

Ne sois pas triste Gaelle: elle a eu une belle mort de cheval, en liberté dans un pré, sans soins certes, mais pas dans un abattoir....
C'est pas si triste meme si c'est très triste.

Merci Kaïs.
Je suis triste et pas triste. Pas trop triste car oui, quelque part c'est un belle mort, mais bien entâchée du fait qu'elle était malade et non soignée. J'imagine qu'elle a du souffrir ... J'aurais préféré qu'elle s'éteigne de la même façon mais sans douleur ...
Je suis aussi soulagée qu'elle n'ait pas plus souffert des rudesses de l'hiver qui doit arriver ... et que ce soit fait maintenant.

Triste mais c'est la vie... partie sans frayeur, sans véto, sans euthanasie, sans hiver pénible, dans un pré tranquille au milieu de ses congénères. Comme cela devait hélas arriver, c'est aussi bien ainsi.

Frappante, cette attitude de deuil de ses copains de pré.

Oui c'est marquant cette attitude de deuil.

Sinon +1 avec vous, triste et pas triste...