- Citation :
- On est donc là sur un 1/2 tour ancré dans l'insconcient primitif du cheval, la fuite panique.
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Je pense aussi qu'il y a une différence entre "l'adepte du demi tour pour entrer à la maison" et celui qui agit par réflexe.
- Citation :
- J'ai parfois moi aussi droit à des 1/2 tour avec Mic, souvent dans la même configuration :
- en bordure d'un champs avec un côté très ouvert (plaine), et l'autre côté complètement fermé et dense en lisière de bois, et une route qui passe au fond,
- quand un cycliste déboule du bois sur cette route, on ne l'entend pas arriver et il gicle en silence de ce bois : j'ai droit à chaque fois à un 1/2 tour de Mic qui est surpris, j'ai même pas le temps de réaliser que c'est déjà fini et qu'on a repris nos esprits et le calme (à chaque fois = c'est arrivé 2 fois car maintenant je fais attention ...)
Je n'ai pas de demi tours avec Igor (jamais en fait, depuis presque 7 ans).
Par contre j'ai parfois (rarement) des écarts ou sursauts dans des cas similaires à ce que tu décris "réflexe".
Un cas marquant : j'arrive au niveau de la nationale (très roulante) pour la traverser, il y a une maison en bordure de route qui fait écran aux voitures qui arrivent à ma gauche, et on ne les entend pas du tout arriver.
3 voitures sont passées (roulaient très vite) alors qu'on était en train de s'approcher, "surgissant" de derrière le mur de la maison : Igor a sursauté les 3 fois, alors qu'il est parfaitement à l'aise dans la circulation...
Autre cas qui m'a marqué : en ballade (seule) sur un dénommé Diégo, chemin au bord de la voie ferrée Grenoble/Lyon avec une haie de l'autre côté. Le cheval est habitué aux trains, pour peu qu'ils soient assez loin.
Un train arrive (ça roule vite), je prend l'option de l'affronter de face.
Le cheval le regarde arriver, tranquille, puis au fur et à mesure que le train vient sur nous je sens la pression monter (on était au pas, il a dû ralentir j'ai laissé faire pour voir). C'était un cheval assez peu "en avant".
Quand le train a été à une cinquantaine de mètre, il s'est laissé submerger par ses émotions (le train arrivait trop vite --> réflexe de fuite) : demi-tour, début de fuite (je m'y attendais, pas de problème pour tenir dessus...). Il s'est arrêté très facilement 5 secondes après...
Je pense que contre ça, il faut "juste" confronter souvent le cheval à ce genre de situation pour que le réflexe disparaisse... Est-ce possible ? Probablement pas complètement (on touche à une programmation "survie" tout de même...), mais je pense qu'on peut améliorer un peu les choses en désensibilisant.
Le truc important, c'est déjà qu'il s'arrête de lui même une fois que la réaction réflexe est finie.
- Citation :
- Y a-t-il donc quelque chose à faire (protocole que tu décris plus haut) pour faire passer cette ''habitude'' - réaction ? Et dans quel état d'esprit ?
Autres points qui me viennent à l'esprit à ce sujet :
- plus le cheval est serein ( confiant dans le cavalier + connait son job), moins les réactions seront violentes (il n'est pas tendu dans l'attente que...)
- plus le cheval est "en avant", moins il y a de chance qu'il se bloque et pète un demi tour en cas de crise (partira plutôt en accélération vers l'avant, plus facile à encaisser)
C'est probablement pour ça que je n'ai à ce jour pas eu ce problème avec Igor. Mais pour le coup du train, je pense que j'y aurai droit... à moins peut être de demander une forte mise en avant.
- Citation :
D'ailleurs ce genre de chose arrive toujours au pas, quand on est déconcentré, en train de se grater le nez ou de regarder les zozios, et jamais quand on est concentré au trot ou au galop.
Au trot ou galop --> bonne mise en avant (normalement
) + un cheval qui fait attention et qui surveille son environnement.
Au pas, quand il rêvasse (lui aussi
), il se laisse plus facilement surprendre...
J'ai souvenir d'un ATE qui ne laissait pas les chevaux relâcher leur attention à la pause (sieste...) du midi : petit sifflement pour réveiller les troupes... et éviter une débandade générale du troupeau surpris par l'arrivée d'un éventuel touriste (à vélo par exemple : rapide et assez silencieux).
Sinon, il reste le cas du pro du demi tour, à qui j'appliquerais le même traitement que décris par Kais en cas de crise + beaucoup de travail à pied (et à cheval) car en général il s'agit d'un cheval qui :
- n'est pas assez aux ordres (pas de respect de la trajectoire ni de la vitesse)
- n'est pas dans l'impulsion
-n'est pas "connecté" au cavalier (le cavalier "n'existe pas" à ses yeux --> ne pense qu'a rentrer retrouver la sécurité de la maison)
Bref, dans ce cas, c'est pas du réflexe, c'est de la mauvaise éducation...