CR Stage équitation centrée avec B. Gallo, juin 2013

Hello,
Le post de Gaelle sur l'aquitation centrée m'a fait penser que je ne vous ai pas livré le CR que j'avais fait de mon stage de juin dernier avec Betty Gallo, de la ferme équestre du Cheval Vert (http://www.chevalvert.com/ )

CR stage équitation centrée 15 et 16 juin 2013 avec Betty Gallo (écuries du Cheval Vert)

A pied
1/Matin : marcher avec regard panoramique, en respirant. Prendre conscience de son environnement. Faire un scan de ce qui ne va pas, contractures etc.
Exercice regard focalisé vs panoramique : tendre bras droit devant soi en agitant les doigts, puis emmener bras vers l’arrière, toujours tendus. Quand les bras arrivent à 180 degrés, on voit toujours les doigts qui bougent. On a une très large vision quand on veut. Moins en haut et en bas, mais un peu quand même. Alterner avec regard qui pointe une chose, et même regard par terre (dans ces dernier cas, mes mâchoires commencent à se serrer). Equilibre moins bon quand regard focalisé.
Sur chaise : mouvement de bassin avant-arrière. Je me cambrais trop pour être droite, d’où tension et point douloureux dans les reins. C’est plus confortable quand je retourne un peu en rétroversion. Bassin quasi bloqué, apprendre à le bouger !!! Comme si on renvoyait une balle devant soi avec la zone entre le nombril et le pubis.
S’ouvrir pour que regard/tête/cou soient bien orientés. Pb n0°1 : regarder oreilles de son cheval
Echauffement avant de monter : secouer mains puis avant-bras (les deux sans bouger épaules) puis cercles dans les deux sens avec bras pour bouger épaules. Pour les jambes : secouer chevilles puis mollets puis jambes (essuie-glace vers l’avant et l’arrière).

2/Après-midi : attention, retenir l’inspiration ne veut pas dire bloquer le bassin, sinon transitions brutales. Transitions montantes ; initier mouvement avec une hanche (du côté ou on veut que le post avance le premier).
Mettre plus de poids sur ischion gauche pour rééquilibrer. Hanches font mouvement de rétropédalage (roue qui tourne dans sens inverse des aiguilles d’une montre).
Allongements : faire des cercles plus grands avec les hanches (pas plus vite). Ça marche drôlement bien pour le pas. Faire des cercles plus petits pour raccourcir l’allure.
Garder petit doigt sur la rêne, il permet beaucoup de précision
Laisser passer le mouvement avec le bassin

A cheval
1/ Matin : à pied
- Marcher en conscience
- Travailler avec un manche à balai en équilibre sur la tête. Dès qu’on est plus centré (regard, respiration), le manche tombe.
- Trampoline : si appui sous le gros bout après gros orteil, équilibre, sinon, déséquilibre. Unique point permettant de rester zen sur ce foutu machin lol. Bouger hanches en rétropédalage : mouvement fixé.
- Ballon : tourner un peu le torse. L’appui se transfère chez moi vers l’ischion droit, quel que soit le sens où je tourne.  Même système que l’incurvation : poids transféré vers ischion ext, ok car pas de surcharge du côté ou le cheval tourne. Cette explication m’a laissé dubitative sur le coup. Moi quand je bougeais les jambes, vers la gauche je penchais le buste à gauche, donc surcharge du pied avant et par extension, du côté intérieur du cheval quand je suis à cheval.
- Dans un petit espace, être centré. Avec tous les autres, marcher puis courir. On gère admirablement bien. Puis regarder ses pieds : collision immédiate. Alternance de l’un et de l’autre.
- En binôme : prendre l’autre par la taille, hanche contre hanche. L’un est cavalier (indique) et l’autre cheval (suit) Marcher, trotter, déplacements latéraux, transitions surtout. En respirant, c’est sidérant : je sentais quelle jambe elle allait engager et j’avançais naturellement ma jambe du même côté. Dès qu’elle oubliait de respirer ou qu’elle regardait par terre, elle devenait « grossière et impolie » dans l’idée, je ne comprenais plus et elle me bousculait. Importance d’un intention claire, et après le corps gère tout seul comme un grand.

2/ Après-midi : j’appuie sur les étriers avec les orteils, du coup ils sont crispés. Il faut enfoncer plus le pied dans l’étrier, et appuyer avec la partie arrière du gros orteil. Les étriers sont tout de suite devenus sacrément plus confortables. Retour de la sensation d’équilibre trouvée sur le trampoline.
Respiration : THE truc drôlement intéressant du stage

Remarques : transitions
- Montantes : expirer pour partir. Souffler fort si besoin les premières fois. Tica a compris immédiatement, c’est proprement sidérant. Ça l’a tranquillisé, notamment en partant au trot et au galop, très très chouette.
- Descendantes : inspirer et retenir l’inspiration pour s’arrêter (puis expirer très discrètement, sinon ça repart : transition montante). Le reculer est notamment beaucoup plus fluide.

--> Tica m’a dit « ben t’en as mis du temps pour comprendre   
Les épaules : en tant qu’humain, on veut tout faire avec. Les laisser tranquille, les bras (de l’épaule jusqu’au coude) pendouillent, les avants bras sont relevés avec juste ce qu’il faut de tonus pour tenir les rênes.

J'avais oublié pour la respiration... Comme quoi, "cent fois sur le métier remettez votre ouvrage!"

Merci pour ce CR!

Bah, ton CR a fait également résonner d'autres trucs que j'avais zappé de reprendre dans mon CR : comme ça on peut croiser nos sources d'infos !!

dark-daglue a écrit:

 Même système que l’incurvation : poids transféré vers ischion ext, ok car pas de surcharge du côté ou le cheval tourne. Cette explication m’a laissé dubitative sur le coup.

Je propose une autre explication :
Pour que le cheval "s'incurve", les apophyses doivent se tourner vers l'exterieur pour pouvoir s'écarter (c'est expliqué dans un bouquin de Giniaux,  lien entre courbures longitudinales et latérales de la colonne vertébrale).

Spoiler:

Le côté intérieur "monte" alors un peu (il faut imaginer une rotation de la cage thoracique, apophyses vers l'extérieur).  

Pour être cohérent avec ça, cela revient à positionner le bassin de manière inclinée, la fesse extérieure plus basse que la fesse intérieure.

Biomécaniquement, ça me parait cohérent.  
Après, à l'époque, je me souciais déjà d'être en équilibre sur mes 2 ischions, et ce problème n'est pas toujours résolu : j'ai du mal à être équilibrée (comme un funambule dit Michel Robert) sur le dos de ma jument. Donc je n'en était pas à positionner mon bassin, comme je ne savais pas trop bien comment fonctionnait cette zone-là. Et j'ai encore pas bien fait le tour