Le tout pelé étant HS, j'ai recommencé plus sérieusement le boulot du Ké, négligé tout l'été (le boulot, pas le Ké
).
Objectif de l'hiver à venir, obtenir l'extension d'encolure, et bosser la tête en bas, histoire de délier un peu le bestiau.
Je pense que le manque de décontraction est une cause majeure de difficulté dans le boulot de Kaiser, manque de décontraction dont l'origine est je pense essentiellement mécanique (alors que chez Igor, c'est psy + mécanique).
Plus j'avance dans l'étude de KR, plus je me mets à évaluer la locomotion de mes chevaux (et des autres). Or ce que je vois chez Kaiser, c'est :
- un vrai bon pas délié (le MF l'a remarqué aussi lors de notre dernier RDV),
- au trot, un "petit gros qui se dépêche" (enfin qui se dépêche si je lui met la pression) : il y va, fait de son mieux, mais la locomotion est "contrainte"
- au galop, c'est une brouette (propulsion arrière, poids devant).
Le galop, je remets ça pour plus tard. Déjà, délier le trot.
J'essaye d'appliquer la méthode de KR (l'autre solution sur la liste étant d'apprendre directement l'extension, en "peignant les rênes" par exemple).
Donc pour le moment :
- 3 ou 4 sessions sur le thème "mobilisations latérales" : déplacer les hanches, déplacer les épaules, au pas. C'est le prérequis pour la suite. On est pas encore au top, mais ça s'améliore suffisamment pour tenter la suite.
- 2 sessions "élargir le cercle, sortir les hanches". Au pas, ça vient bien, au trot plus laborieux mais on est pas loin (j'y arrive, mais pas longtemps et c'est loin d'être fluide).
J'espérais voir apparaitre la descente d'encolure/extension au cours de ses séances, mais non, rien.
- une séance en longe, sur le thème "élargir le cercle, sortir les hanches", ou je vois la locomotion qui se délie, l'encolure qui se baisse un peu, mais sans plus. Cet été, j'avais fait une chouette séance sur ce thème avec le cheval qui avait finit par descendre ponctuellement, à main droite (j'avais arrêté là dessus).
Aujourd'hui, je voulais tenter autre chose, pour diverses raisons. L'une étant de varier le travail pour ne pas blaser le cheval (s'il je m'acharne, il va se démotiver, et je n'en tirerai plus rien).
Donc boulot sur le thème : "la cadence au trot". (suite à lecture récente + exercice de KR qui initialement ne m'avait pas attirée - à tord + stage HA). L'idée est d'expliquer au cheval qu'il faut se caler sur la cadence de trot enlevé du cavalier, et donc de gérer ladite cadence par le rythme des "debout/assis".
Le Ké se montre très bon élève, et a bien pigé le truc.
Pour accélérer, je me heurte toujours à ce problème de manque de décontraction. Le cheval est clairement de bonne volonté, il a compris, mais il lui faut plusieurs foulées pour atteindre la cadence voulue. Le pousser avec le stick n'arrange rien (il part au galop).
Alors que pour ralentir, il se recale assez vite. Et dans des cadences "assez rapides", je le sens contraint, voire même il prend le galop au lieu d'allonger le trot.
Donc j'ai travaillé à partir d'une cadence confortable pour lui, en demandant des augmentation ponctuelles de cadence. Ca a bien fonctionné.
Puis je me suis dis que je pouvais aussi bosser à ralentir sa cadence au trot (même si je trouvais qu'on n'allait déjà pas super vite).
Coté cavalière, je me suis rendue compte que c'était mieux si j'arrivais à ralentir ma cadence en restant décontractée, plutôt que de "retenir" le trot en me figeant. Ralentir la cadence n'est pas la bloquer.
Côté cheval… ben la descente/extension d'encolure est apparue, j'ai eu les amorces que je pouvais récompenser (pour lui explique qu'il doit chercher dans cette direction là). C'est vraiment le tout début, mais à partir du moment où j'arrive à "accrocher" l'amorce du comportement cible pour le valoriser, j'ai confiance pour la suite.
La cadence lente m'a permis aussi de mieux ressentir le cheval se traverser (cul à gauche), et du coup je demandais alors un cercle (à gauche) en sortant les hanches (laborieux au trot, comme dit plus haut, mais merci le travail préparatoire).
Je note que j'ai l'incurvation (on a une bonne marge de progression, mais il est bel est bien incurvé du bon côté).
Et avec ces cercles, j'ai réussi à provoquer plusieurs fois l'amorce d'extension. KR explique que si on tord le cheval à l'opposé de sa position dissymétrique naturelle, alors quand il revient à sa position naturelle, il passe par une position où il est aligné. L'alignement permet la décontraction. Ca a super bien marché "comme dans le manuel" sur Igor cet été, lors d'une session à propos de la décontraction du galop (le tout étant de trouver quel mouvement demander pour "tordre" le cheval "à l'inverse" de son problème de dissymétrie).
Pour en revenir à Kaiser, des traces de sueur au niveau des abdos. Si ça pouvait affiner un peu sa ligne….
Je bosse en licol. Pour ce que je fais en ce moment, je ne vois pas la nécessité d'autre chose.